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24 July 2020
VIVRE LA VIE DE NOMADE


« J’ai toujours aimé le désert. On s’assoit sur une dune de sable. On ne voit rien. On n’entend rien. Et cependant quelque chose rayonne en silence… » (Antoine de Saint-Exupéry)

Depuis toujours, l’homme est attiré par les grands espaces : les déserts, les mers, les plaines, les montagnes, le ciel, l’espace. Découvrir l’ailleurs, toujours plus loin, toujours plus grand : l’infini. Le Sahara, le “désert des déserts” en arabe, illustre certainement ce sentiment de “sans début” et “sans fin”. Au carrefour entre l’Europe et l’Afrique, entre la mer Méditerranée et l’Océan Atlantique, aux portes de ce grand désert, se trouve le Maroc, un Royaume qui s’est enrichi au fil des siècles grâce au grand commerce caravanier et aux puissantes dynasties qui se sont succédées telles que les Almoravides, les Saadiens, les Alaouites et les Alhomades descendus du Haut Atlas. 

Dès le XVIe siècle, le commerce transsaharien s’est développé sous le règne de Ahmed al - Mansour, sixième sultan établi à Fès.  A l’époque, le Maroc était tourné vers le Grand désert, traversé par un chapelet d’oasis. Sur près de mille kilomètres et ce deux fois par an, les Touaregs menaient une caravane de dromadaires transportant du sel extrait de mine et le vendaient à Tombouctou et ailleurs au Sahel. Le voyage simple durait environ trois semaines et traversait des regs pierreux et les grands ergs du désert de sable. On voyageait souvent entre octobre et novembre. On vendait du petit artisanat et des produits d’alimentation comme du fromage sec, des dattes, des tomates séchées, de la viande de chèvre séchée contre des pains de sel. Les caravanes étaient parfois constituées de plusieurs milliers de dromadaires. Aujourd’hui encore, il s’agit d’une des routes caravanières et commerciales du désert toujours en activité.


LA VALLÉE DE ARGANIERS

Totem vous propose de remonter le temps et de partir sur La “Route du Sud”, une nouvelle aventure pour le nomade qui sommeille en vous, le nostalgique des caravansérails et tous les amoureux du désert. Un voyage itinérant de six jours vous emmenant d’oasis en oasis, comme à la grande époque des caravanes. Mille kilomètres séparent la route du grand sud atlantique et votre point de départ, Agadir, de la palmeraie de Skoura, votre point d’arrivée, proche de la Vallée du Dadès. Mille kilomètres au cours desquels vous vous déplacez non pas à dos de dromadaire (heureusement)… mais en 4X4 tout confort avec majordome et chauffeur à disposition. Mille kilomètres à travers les paysages majestueux du sud marocain, retraçant les étapes majeures des caravanes. Entre caravane des temps modernes et safari intemporel, la Route du Sud offre avant tout une collection d’expériences et d'émotions. Le plaisir unique d’être seul dans l’horizon infini de l’Anti-Atlas, de déguster un vin gris avec ses proches dans une demeure idéale, à mi-chemin entre le campement d’explorateur et le boutique hôtel. 

Le voyage commence par la vallée du Souss et ses milliers d’arganiers. Après vingt minutes de route, on quitte Agadir pour entrer dans la campagne. La piste grimpe ensuite à flanc de colline vers le hameau de Taghazout, où vivent encore cinq familles d’agriculteurs, des bergers et un apiculteur. Vous êtes arrivés à votre première étape, la Maison des Arganiers, maison de pierre sèche de trois chambres, idéale pour votre première nuit. Vous attend un massage avant le dîner sur la terrasse et la vue sur la vallées des arganiers. 


L'OASIS DE TIGHMERT

Le deuxième jour, vous commencez d’abord par longer une portion de littoral atlantique, la route est sauvage, le vent fouette les falaises ocrées et au détour d’un chemin, un pique-nique raffiné vous attend sous les arches rougeoyantes de Legzira, face à l’Océan. La table de la Route du Sud est à l’image de cet art de vivre : recettes signées Thierry Alix pour les plats et Pierre Hermé pour les desserts, basées sur des produits locaux de chaque région traversée. 

La seconde étape vous emmène à Tighmert, la plus vaste palmeraie habitée du Maroc. La vie se concentre autour de petites parcelles de cultures soigneusement entretenues à l’ombre des palmiers dattiers. Ici, les ânes seront le seul moyen de locomotion que vous croiserez. Un labyrinthe de chemins de sable mène à la Maison de l’Oasis, et son jardin planté de caroubiers. Une maison en pisé composée de trois chambres, aux murs vêtus de tadelakt et de zelliges traditionnelles, réalisées par une coopérative de femmes locale. Le soir, après le dîner, une soirée cinéma grand écran vous attend; au programme, le film tiré de l’oeuvre de Paul Bowles, Un Thé au Sahara.


LA VALLÉE D'AOJOU

Le troisième jour, vous traversez des paysages lunaires, fauves et arides, au sud de la chaîne du Haut Atlas, pour arriver dans le village quasi désert de Amtoudi. Perché au dessus du village, vous découvrirez un agadir, grenier collectif, appelé aussi grenier-citadelle, qui servait jadis à stocker les récoltes. Assis sur des kilims et des coussins berbères, vous dégusterez vos brochettes avant de reprendre une route grandiose entre Akka et Imitek. Le soir, vous arrivez à votre troisième étape, la Maison Rouge, dans le petit village de Aojou. La Maison Rouge, dotée de trois chambres, surplombe l’oasis habitée par une communauté de femmes. Ici, aucun touriste ne vient perturber le calme de ce petit paradis fleuri.


LE DÉSERT DU SAHARA

Le quatrième jour, le route se poursuit jusque Aitkin et son grenier à grain patiemment restauré et le dernier encore en activité dans la région. Pour le déjeuner, une table éphémère est dressée dans l’ancienne kasbah. Après le tajine, le périple reprend vers le sud et les dunes du Sahara. Passé le lac Iriki, vous entrez enfin dans l’océan de dunes blondes du Sahara. Petite étape à dos de dromadaire jusqu’au sommet de la dune, où vous attend un apéritif au champagne. Le soleil va bientôt se coucher, ce soir, vous dormez sous tente, seul au milieu du désert. La nuit tombée, un cortège de lanternes vous guide jusqu’au lieu du dîner, qui se passe aux chandelles.


LA PALMERAIE DE SKOURA

Le matin du cinquième jour, réveil par une tasse de thé à la menthe au lever du soleil. Vous reprenez votre route pour atteindre, en après-midi, votre dernière étape, Dar Ahlam, une ancienne kasbah plantée au milieu de la palmeraie de Skoura, à la porte des Gorges du Dadès, et proche de la vallée des Roses. Installée au coeur d’un grand jardin, cette maison d’hôtes luxueuse compte quatorze suite aux noms qui font rêver : Almohade, Samsara, … Enfin, vous pouvez poser votre malle deux jours et vous laissez aller à la farniente en bord de piscine, ou vous laissez tenter par un délicieux hammam traditionnel.

Un circuit inédit, entièrement privatisé, à faire une fois dans sa vie.